Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/413

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son frère Kiouâm eddîn et le frère des deux précédents,’Imâd eddîn ; je vins après eux, et fus suivi par Borhân eddîn, autre frère des trois susnommés, puis par l’émîr Mobârec assamarkandy, par le Turc Aroun Bogliâ, Mélic Zâdeh, fils de la sœur de Khodhâouend Zâdeh, enfin, par Badr eddîn alfassâl (c’est-à-dire « le flatteur » et aussi « le critique, l’accusateur »).

Ayant franchi la troisième porte, nous aperçûmes la grande salle de réception appelée Hézâr ostoûn, ce qui veut dire « mille colonnes » ; c’est là que le monarque tient ses audiences publiques. Alors le vizir s’inclina au point que sa tête toucha presque le sol ; nous saluâmes en nous prosternant, et nous touchâmes la terre avec nos doigts. Le lieu vers lequel nous nous inclinions était celui où se trouvait le trône du sultan, et tous ceux qui étaient avec moi saluèrent de ladite manière. Cette cérémonie étant accomplie, les officiers crièrent à haute voix : « Au nom de Dieu ! », et nous sortîmes.