Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/417

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lin, en coton, et nous en reçûmes chacun notre part. Après, on apporta un grand plat en or, contenant des fruits secs, puis un autre avec du sirop, et un troisième, où était du bétel.

L’usage est que celui à qui l’on présente ces objets prenne le plat d’une main, qu’il le place sur son épaule et qu’il incline l’autre main jusqu’à terre. Le vizir saisit le plat dans sa main, dans le but de me montrer comment je devais faire ; cela fut une preuve de complaisance, de modestie et de bonté de sa part. Que Dieu l’en récompense ! Je fis comme lui. Nous nous dirigeâmes enfin vers la maison qu’on avait préparée pour nous loger, dans la ville de Dihly, et près de Deroaâzeh Bâlem « la porte de Bâlem ou Pâlem ». On nous y envoya tout ce qui se rattache à la réception d’un hôte.


DE L’HOSPITALITÉ REÇUE ET DE SON REPAS.

Lorsque j’arrivai à la maison préparée pour moi, j’y trouvai tout ce qui était nécessaire, en coussins, tapis, nattes,