Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/436

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jeune, je le regarderai comme mon fils. Il n’y a rien dans mon royaume de plus précieux que cette capitale, et je vous la donne. » Nous le remerciâmes et fîmes des vœux pour lui. Ensuite il nous accorda des pensions, et il m’assigna douze mille dinars par an ; il ajouta deux villages aux trois qu’il m’avait conférés auparavant : ce furent ceux nommés Djaouzah et Malicpoûr.

Un jour le sultan nous envoya Khodhâouend Zâdeh Gbiyâth eddîn, et Rothb almolc, gouverneur du Sind, qui nous parlèrent ainsi qu’il suit : « Le maître du monde vous fait dire ceci : » « Celui parmi vous qui est en état de remplir les fonctions de vizir, de secrétaire, de commandant, de juge, de professeur ou de supérieur dans un ermitage, etc. (moi, le sultan), je les lui procurerai. » Tout le monde se tut, car ils voulaient tous acquérir des richesses et retourner ensuite dans leurs pays. Emîr bakht, fils du seigneur Tâdj eddîn, dont nous avons déjà fait mention, prit la parole et dit : « Pour le vizirat, c’est précisément mon hé-