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l’or employé pour ses broderies. Le sultan lui fit donner aussi un cheval de la première race ; or, l’on connaît dans l’Inde quatre races de chevaux. Les selles, dans ce pays, sont semblables aux selles égyptiennes, et elles sont, en grande partie, recouvertes d’argent doré ou vermeil.

Le second qui entra ce fut émîr bakht ; le sultan lui ordonna de s’asseoir avec le vizir sur le coussin de celui-ci, et d’examiner les comptes des bureaux. Il fixa ses honoraires à quarante mille dinars par année, lui assigna des prés jusqu’à concurrence de ce revenu, et lui donna en argent comptant quarante mille dinars. En outre, il lui fit donner un cheval sellé et bridé, une robe d’honneur pareille à celle qu’avait reçue Dhiyâ eddîn, et le surnomma Cheref almolc « la gloire du royaume ». Hibet allah, fils d’Alfalaky, entra le troisième chez le sultan, qui le nomma raçoûl dâr, c’est-à dire le chambellan chargé des ambassades ou missions. Son traitement fut fixé à vingt-quatre mille dînais par an, on lui assigna des prairies de ce revenu annuel, on lui donna en sus vingt-quatre mille dinars à tou-