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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/61

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septentrionale). Il avait une âme généreuse, un corps vigoureux, une stature élevée. Il réunissait ses compagnons et leur donnait à manger. Une bande d’individus se rassemblèrent auprès de lui, et le mirent à leur tête. Il s’empara de son pays natal, il devint puissant, ses forces augmentèrent, et son pouvoir fut immense. Il fit la conquête du royaume de Khithâ, puis de la Chine, et ses troupes prirent un accroissement considérable. Il conquit les pays de Khoten, de Câchkhar (Cachghar) et d’Almâlik. Djélàl eddîn Sindjar, fils du Khârezm chah, était roi du Khârezm, du Khorâçân et du Mavérâ’nnahr, et possédait une puissance considérable. En conséquence, Tenkîz le craignit, s’abstint de l’attaquer et n’exerça aucun acte d’hostilité contre lui.

Or, il arriva que Tenkîz envoya des marchands avec des productions de la Chine et du Khithâ, telles qu’étoffes de soie et autres, dans la ville d’Othrâr, la dernière place des États de Djélâl eddîn. Le lieutenant de ce prince à Othrâr lui annonça l’arrivée de ces marchands et lui fit demander quelle conduite il devait tenir envers eux. Le roi lui écrivit