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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/68

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de sa mosquée et me donna une khargâh ; c’est une espèce de tente, que nous avons décrite ci-dessus (t. II, p, 299, 300), J’établis la jeune esclave dans cette khargâh ; et elle y accoucha dans la même nuit. On m’informa que l’enfant était du sexe masculin, mais il n’en était pas ainsi : ce ne fut qu’après l’akîkah (brebis que l’on sacrifie quand un enfant est rasé pour la première fois, ce qui a lieu d’ordinaire le septième jour après sa naissance), qu’un de mes compagnons m’apprit que l’enfant était une fille. Je fis venir les esclaves femelles, et je les interrogeai ; elles me confirmèrent la vérité du fait. Cette fille était née sous une heureuse étoile ; depuis sa naissance, j’éprouvai toutes sortes de joies et de satisfactions. Elle mourut deux mois après mon arrivée dans l’Inde, ainsi que je le raconterai ci-dessous.

Je visitai dans ce camp le cheïkh, le jurisconsulte, le dévot Mewlânâ Hoçâm eddîn alyâghi (le sens de ce dernier mot, en turc, est le rebelle), qui est un habitant d’Othrâr, et le cheikh Haçan, beau-frère du sultan.