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VOYAGES

[texte arabe]

prennent : ils taillent des pierres, dont chacune est longue de deux ou trois coudées, les placent sur plusieurs rangs et mettent en travers des poutres de cocotier ; puis ils élèvent les murailles avec des planches. Ils montrent en cela une adresse merveilleuse. Dans le vestibule de la maison, ils construisent un appartement qu’ils appellent mâlem, et où le maître du logis s’assied avec ses amis. Cette pièce a deux portes, l’une ouvrant sur le vestibule et par où s’introduisent les étrangers, et l’autre, du côté de la maison, par laquelle entre le propriétaire de celle-ci. Près de la chambre en question, il y a une jarre pleine d’eau, une écuelle nommée ouélendj et faite de l’écorce de la noix du cocotier. Elle a un manche long de deux coudées, et l’on s’en sert pour puiser de l’eau dans les puits, à cause de leur peu de profondeur.

Tous les habitants des Maldives, soit nobles, soit plébéiens, ont les pieds nus. Les rues y sont balayées et bien propres ; des arbres les ombragent et le promeneur s’y trouve