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VOYAGES

[texte arabe]

quelle il se loge lui prépare des aliments, le sert et lui fournit des provisions de route lors de son départ. En retour de tout cela, elle se contente de recevoir de lui le plus petit cadeau. Le profit du trésor, que l’on appelle bender (entrepôt de la douane), consiste dans le droit d’acheter une certaine portion de toutes les marchandises à bord du vaisseau, pour un prix déterminé, soit que la denrée vaille juste cela ou davantage ; on nomme cela la loi du bender. Ce bender a, dans chaque île, une maison de bois que l’on appelle bédjensâr, où le gouverneur, qui est le cordouéry (plus haut, p. 111, on lit cordoûiy), rassemble toutes les marchandises ; il les vend et les échange. Les indigènes achètent, avec des poulets, des poteries quand on leur en apporte ; une marmite se vend chez eux cinq ou six poulets.

Les vaisseaux exportent de ces îles le poisson dont nous avons parlé, des noix de coco, des pagnes, des ouilyân et des tuibans ; ces derniers sont en coton. Ils exportent aussi des vases de cuivre, qui sont très-communs chez les indi-