Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
VOYAGES

[texte arabe]

fâl ; douze mille se nomment cotta, et cent mille bostoû. On conclut des marchés au moyen de ces cauris, sur le pied de quatre bostoû pour un dînâr d’or. Souvent ils sont à bas prix, de sorte qu’on en vend douze bostoû pour un dînâr. Les insulaires en vendent aux habitants du Bengale pour du riz, car c’est aussi la monnaie en usage chez ceux-ci. Ils en vendent également aux gens du Yaman, qui les mettent dans leurs navires comme lest, en place de sable. Ces cauris servent aussi de moyen d’échange aux nègres dans leur pays natal. Je les ai vu vendre, à Mâly et à Djoudjou, sur le pied de onze cent cinquante pour un dînâr d’or.


DES FEMMES DES MALDIVES.

Les femmes de ces îles ne se couvrent pas la tête ; leur souveraine elle-même ne le fait pas. Elles se peignent les cheveux et les rassemblent d’un seul côté. La plupart d’entre