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VOYAGES

[texte arabe]

lui-même sur l’île, de peur que mes parents par alliance et mes compagnons ne se soulevassent contre lui.

Enfin je partis et arrivai à l’île du vizir ’Aly. De grandes douleurs atteignirent ma femme, et elle voulut s’en retourner. Je la répudiai et la laissai là, et j’écrivis cette nouvelle au vizir, car cette femme était la mère de l’épouse de son fils. Je répudiai aussi l’épouse à laquelle j’avais fixé un terme (pour mon retour), et mandai une jeune esclave que j’aimais. Cependant nous naviguâmes au milieu de ces îles, passant d’une région (ou groupe) dans une autre.


DES FEMMES QUI N’ONT QU’UNE SEULE MAMELLE.

Dans une de ces îles je vis une femme qui n’avait qu’une seule mamelle. Elle était mère de deux filles, dont l’une lui ressemblait en tout, et dont l’autre avait deux mamelles, sauf que l’une était grande et renfermait du lait ; l’autre était petite et n’en contenait pas. Je fus étonné de la conformation de ces femmes.

Nous arrivâmes ensuite à une autre de ces îles, qui était petite et où il n’y avait qu’une seule maison, occupée