Aller au contenu

Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
185
D’IBN BATOUTAH.

place d’yeux, deux grands rubis, et l’on m’a rapporté qu’ils éclairaient durant la nuit comme deux lanternes.

Cependant nous partîmes pour la ville de Kâly, qui est petite et à six parasanges de Dînéwer, Il s’y trouve un musulman, appelé le patron de navire Ibrahim, qui nous traita dans son habitation. Nous nous mîmes en route pour la ville de Calenbou (Colombo), une des plus belles et des plus grandes de l’île de Sérendîb. C’est là que demeure le vizir prince de la mer, Djâlesty, qui a près de lui environ cinq cents Abyssins. Trois jours après avoir quitté Calenbou, nous arrivâmes à Batthâlah, dont il a déjà été question. Nous en visitâmes le sultan, dont il a été parlé ci-dessus. Je trouvai le patron de navire Ibrâhîm qui m’attendait, et nous partîmes pour le pays du Ma’bar. Le vent devint fort, et l’eau fut sur le point d’entrer dans le vaisseau. Nous n’avions pas de capitaine instruit. Nous arrivâmes ensuite près de certaines roches, et peu s’en fallut que le vaisseau ne s’y