nions dans notre capitale de Moutrah ; c’est de là que l’on partira. » Je séjournai donc près de lui, et, en attendant, je mandai mes concubines et mes camarades.
Le terrain que nous devions traverser était un bois formé d’arbres et de roseaux, et tellement touffu que personne ne pouvait le parcourir. Le sultan ordonna que chacun des individus composant l’armée, grand ou petit, emportât une hache pour couper ces obstacles. Dès que le camp eut été dressé, il s’avança à cheval vers la forêt, en compagnie des soldats. On abattit les arbres depuis le matin jusque vers midi. Alors on servit des aliments, et tout le monde mangea, troupe par troupe ; après quoi on se remit à couper des arbres jusqu’au soir. Tous les idolâtres que l’on trouva dans le bois, on les fit prisonniers ; on fabriqua des pieux aiguisés à leurs deux extrémités et