ses beaux-frères, que les troupes massacrèrent. ’Aly Châh, qui se trouvait alors dans le pays de Lacnaouty, s’empara de la royauté du Bengale. Quand Fakhr eddîn vit que la puissance royale était sortie de la famille du sultan Nâssir eddîn, dont il était un des affranchis (ou clients), il se révolta à Sodcâwân et dans le Bengale, et se déclara indépendant. Une violente inimitié survint entre lui et ’Aly Chah. Lorsqu’arrivaient le temps de l’hiver et la saison des pluies (littér. des boues), Fakhr eddîn faisait une incursion sur le pays de Lacnaouty, au moyen du fleuve (Gange), sur lequel il était puissant. Mais quand revenaient les jours où il ne tombe pas de pluie, ’Aly Chah fondait sur le Bengale par la voie de terre, à cause de la puissance qu’il avait sur celle-ci.
L’affection du sultan Fakhr eddîn pour les fakîrs alla si loin, qu’il plaça un d’eux comme son vice-roi à Sodcàwàu. Cet individu était appelé Cheïdà (en persan, « fou d’amour » ).