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VOYAGES

[texte arabe]

à ceux de la mer ; elle renferme en grande abondance les denrées alimentaires et les fruits. J’ai vu dans ses marchés vendre les raisins au prix d’une petite drachme les huit livres. Ses grenades, appelées de Murcie et couleur de rubis, n’ont leurs pareilles dans aucun autre pays du monde. Quant aux figues et aux amandes, on les exporte de Malaga et de ses districts dans les contrées de l’Orient et de l’Occident.

Ibn Djozay dit : « C’est à cela que fait allusion le prédicateur Aboû Mohammed’Abdalouahhâb, fils d’Aly, de Malaga, dans les vers suivants, qui offrent (en arabe) un bel exemple d’allitération, ou jeu de mots, ou paronomase :

Salut, ô Malaga ; que de figues tu produis ! C’est à cause de toi que les navires en sont chargés.

Mon médecin m’avait défendu ton séjour, à raison d’une maladie ; mais mon médecin ne possède point l’équivalent de ma vie.

« Le juge de la réunion des fidèles, Aboû’Abdallah, fils d’Abdalmalic, a ajouté le distique ci-après, comme appendice à ces vers, en employant aussi la figure appelée paronomase :