[texte arabe]
étrangères à leur famille. Il arrive souvent qu’un individu entre chez lui, et qu’il trouve sa femme avec son compagnon ; il ne désapprouve pas cette conduite, et ne s’en formalise pas.
J’entrai un jour chez le juge d’Îouâlâten, après qu’il m’en eut donné la permission, et trouvai avec lui une femme très-jeune, admirablement belle. Alors je doutai, j’hésitai et désirai retourner sur mes pas ; mais elle se mit à rire de mon embarras, bien loin de rougir de honte. Le juge me dit : « Pourquoi t’en irais-tu ? Celle-ci est mon amie. » Je m’étonnai de la conduite de ces deux personnes. Pourtant cet homme est un légiste, un pèlerin ; j’ai même su qu’il avait demandé au sultan la permission de faire cette année-là le pèlerinage de la Mecque en compagnie de son amie. Est-ce celle-ci ou une autre ? Je l’ignore ; mais le souverain ne l’a pas voulu, et il a répondu par la négative.