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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/42

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VOYAGES

[texte arabe]

laquelle on introduit la main, et qui recouvre l’avant-bras ; la partie restante est longue de deux coudées, et les coups qu’elle porte sont mortels ; l’Hindou tua donc Bedr d’un coup de cette arme. Les esclaves du mort combattirent très-courageusement, s’emparèrent du village, en tuèrent les habitants, firent prisonnières leurs femmes, etc. retirèrent le cheval sain et sauf de la fosse où il était tombé, et le ramenèrent au fils de Bedr. Une rencontre singulière, c’est que ce jeune homme, étant monté sur le même cheval, prit la route de Dihly. Les idolâtres l’attaquèrent ; il les combattit jusqu’à ce qu’il fût tué, et le coursier retourna près des compagnons de son maître, qui le reconduisirent à la famille du défunt. Un beau-frère de celui-ci le prit pour monture ; mais les Hindous le tuèrent aussi sur ce même cheval.

D’Alâboûr nous nous rendîmes à la ville de Gâlyoûr, appelée encore Gouyâlior (Gualyor), qui est grande et pourvue d’une citadelle inexpugnable, isolée sur la cime d’une haute montagne. On voit à la porte de cette citadelle la figure