[texte arabe]
pied d’un rithl et demi par personne et par jour. En conséquence, le vizir les rassembla et partagea ceux d’entre eux qui étaient indigents entre les émirs et les kâdhis, afin que ceux-ci prissent soin de les nourrir. Pour ma part, j’en reçus cinq cents. Je construisis pour eux des hangars dans deux maisons et les y établis. Je leur distribuais tous les cinq jours les provisions nécessaires à leur subsistance durant cet espace de temps. Or, un certain jour, on m’amena une femme du nombre de ces gens-là, et l’on me dit : « C’est une caftâr, et elle a dévoré le cœur d’un enfant qui se trouvait près d’elle. » On apporta le corps de cet enfant. Par conséquent, je prescrivis aux dénonciateurs de conduire cette femme au vice-roi. Celui-ci ordonna de lui faire subir une épreuve. Voici en quoi elle consista : on remplit d’eau quatre jarres, qu’on lia aux mains et aux pieds de la femme ; on jeta celle-ci dans la rivière Djomna, et elle ne se noya pas. On sut ainsi que c’était une caftâr, car si elle n’avait pas surnagé au-dessus de l’eau, elle n’aurait pas été une de ces misérables. Alors, le vice-roi com-