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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/49

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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

et je tombai évanoui. Le sultan commanda de me faire avaler une potion qu’il tenait prête ; je revins à moi et m’assis. Cet individu-là était encore dans la même posture. So, camarade tira d’un sac qu’il portait sur lui une sandale avec laquelle il frappa le sol, à la façon d’un homme en colère. La sandale monta jusqu’à ce qu’elle fût arrivée au-dessus du cou de l’individu accroupi en l’air. Elle commença alors à le frapper à la nuque, pendant qu’il descendait petit à petit, de sorte qu’il se trouva enfin assis près de nous. Le sultan me dit : « L’homme accroupi est le disciple du propriétaire de la sandale ». Puis il ajouta : « Si je ne craignais pour ta raison, je leur ordonnerais d’opérer des choses plus extraordinaires que ce que tu as vu. » Je m’en retournai, je fus pris d’une palpitation de cœur et tombai malade ; mais le sultan prescrivit de m’administrer une potion, qui me débarrassa de ce mal.

Or, revenons à notre propos.

Nous dirons donc que nous partîmes de la ville de Perouan pour la station d’Amouâry, puis pour celle de Cadjarrâ, où se trouve un grand bassin, dont la longueur est