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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/69

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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]


DE NOTRE EMBARQUEMENT SUR MER.

Nous montâmes dans un vaisseau appartenant audit Ibrâhîm et que l’on nommait Aldjâguer. Nous y embarquâmes soixante et dix des chevaux faisant partie du présent offert par le roi de l’Inde à l’empereur de la Chine, et nous plaçâmes les autres, avec les montures de nos compagnons, dans un navire qui était la propriété d’un frère d’Ibrâhîm, et que l’on appelait Menoûrt. Djâlansy nous donna un vaisseau où nous mîmes les chevaux de Zhéhîr eddîn, de Sunbul et de leurs camarades. Il le pourvut en notre faveur d’eau, de vivres et de fourrages, et fit partir en notre compagnie son fils, sur un navire nommé Alocaïry, et qui ressemble à un ghorâb (une galère), sauf qu’il est plus spacieux. Il est pourvu de soixante rames et on le recouvre d’une toiture, au moment du combat, afin que ni les dards ni les pierres n’atteignent les rameurs. Je montai à bord du Djâguer, où se trouvaient cinquante archers et autant de guerriers abyssins.