[texte arabe]
un pagne, et s’enveloppe de deux couvertures, l’une par-dessus l’autre ; il tresse ses cheveux et roule autour d’eux un petit turban. Quand il monte à cheval, il revêt une tunique et se drape par-dessus dans deux couvertures. On bat et on sonne devant lui de la timbale et de la trompette.
Nous passâmes près de lui cette fois-là trois jours ; il nous donna des provisions de route, et nous prîmes congé de lui. Au bout de trois autres jours, nous arrivâmes dans le pays de Moulaïbâr (Malabar), qui produit le poivre. Il s’étend en longueur l’espace de deux mois de marche sur la côte de la mer, depuis Sendâboûr jusqu’à Caoulem. Pendant toute cette distance, le chemin passe sous l’ombrage produit par les arbres ; à chaque demi-mille il y a une maison de bois, où se trouvent des estrades sur lesquelles s’asseyent tous les voyageurs, musulmans ou infidèles. Près de chacune de ces maisons il y a un puits où l’on boit, et à la garde duquel est préposé un idolâtre. Il fait boire dans des vases quiconque est infidèle ; quant à ceux qui sont musulmans,