Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 4.djvu/354

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342 BI8T0IBB DUS BSBBBBBS. aTeo de Vof, one partie des ZaoAga qui en formaient la popala* tioD, et se fit livrer lefugilif dont ib avaient attaqué et dispersé les partisans. U ramena son prisonnier à la capitale, où il trouva beaucoup de monde assemblé pour le voir arriver. Le sultan en- voya toute» sa cavalerie au-devant du vainqueur et se rendit lui- même à la Toor-d'Or (Bprdj-^ed'Deheb)^ kiosque situé en dehors de la ville et dans laquelle il avait l'habitude de s'asseoir afin de faire l'inspection de ses troupes. El-Bacen-Ibn-Omar traversa la foule des spectateurs, porté sur un chameau, et, en passant devant le kiosque, il pencha la ièie comme pour baiser la terre. Le sultan, étant alors monté à cheval, prit le chemin du palais, et toute cette multitude se dis- persa, après avoir assistée un spectacle qui offrait un triste exem- ple des vicissitudes de la fortune. Rentré au palais, le sultan se plaça sur le trône et, s'étant entouré de ses officiers, il fit intro- duire le prisonnier, et lui reprocha les crimes dont il s'était rendu coupable. Le malheureux vizir essaya de se justifier et finit par tout nier. Je me trouvai au milieu des courtisans et des «  grands qui assistaient k cette scène, et j'avoue qu41 y avait de quoi faire couler des larmes de commisération. Alors, par Tor- dre du souverain, on tratna Ibn-Omar, la face contre terre, hors de l'assemblée ; ensuite, on lui arracha la barbe et, après l'avoir cruellement fustigé, on le jeta dans une prison. Quelques jours plus tard, il fut mené hors de la ville et tué à coups de lance. Son cadavre fut mis en croix et resta exposé sur le rempart, près de la porte d'El-Mahrouc, pour servir d'exemple. LXS IflKSBBS [ BB-SODDAN ] BUVOIBRT AU SOLTaH UH PBtSBHT D'AUTIRT plus SINGULIBB qu'il s't TBOOTA mis GiBABfB. Dbns notre histoire du sultan Abou-'l-Haoen, nous avons parlé du présent qu'il envoya au souverain des Noirs , Mença-Solei- inan, fils de Mença-H ouça [et roi de Melli]. Le prince nègre vou- lut lui en rendre l'équivalent et réunit divers produits de son