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Page:Ibsen - Ölaf Liljekrans, Le Tumulus, trad. Colleville Zepelin.djvu/211

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LE TUMULUS

Se soulève, comme si elle était trop étroite
Pour contenir des souvenirs aussi lourds.

roderik, se levant.

Ne parlons plus de tout cela, chère enfant,
Qui de nous n’a pas, dans la mémoire,
D’amers souvenirs ? Tu le sais,
Les Normands sont des héros sauvages.

blanka

Mais le guerrier du Sud
Est-il donc moins cruel.
As-tu donc oublié cette nuit,
D’il y a dix années maintenant,
Où les étrangers vinrent dans cette île
Saccager et piller tout.

roderik, visiblement inquiet.

Assez, mon enfant,
Partons, le soleil descend à l’horizon,
Viens, viens, ma fille.

blanka, sortant avec son père.

Donne-moi ta main.

(Elle s’arrête.)

Attends un peu.

roderik

Qu’as-tu donc ?

blanka

Pour la première fois aujourd’hui, j’ai oublié…