Non, je préfère rester debout.
Voici trois ans donc arrivèrent des brigands en armes
Venant je ne sais d’où ;
Ils ont tout pillé, tout saccagé
Et tué tous les êtres vivants rencontrés.
Les rares survivants qui purent s’enfuir
Cherchèrent le château de mon père
Qui se dressait sur le rocher.
Le château de ton père, dis-tu ?
Oui.
Il faisait sombre lorsque, par un soir nuageux,
Ils s’approchèrent de la porte du château,
Ils démolirent la muraille, tombèrent dans l’enceinte,
Et tuèrent tant qu’ils eurent des forces.
Heureusement je me sauvai dans la nuit noire
Et dissimulée dans la forêt,
Je voyais le château brûler dans la nuit ;
J’entendais le bruit des boucliers et les cris des mourants.
Puis le silence ? Tous étaient morts,
La bande sauvage soudain regagna le rivage
Et s’enfuit dans les barques ;