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Page:Ibsen - Ölaf Liljekrans, Le Tumulus, trad. Colleville Zepelin.djvu/234

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LE TUMULUS
gandalf

Il est dit, chez nous,
Qu’Odin n’a droit qu’à la moitié des guerriers morts,
Freja a droit à l’autre moitié.
Je n’avais jamais pu comprendre cela
Avant ce jour.
Moi-même ne suis-je pas un guerrier perdu
Et la moitié la meilleure de moi-même n’est-elle pas à Freja.

blanka, étonnée.

Qu’entends-tu par là ?

gandalf

Apprends donc…

blanka, vite.

Non, non, tais-toi,
Je n’ose plus longtemps demeurer ici,
Mon père m’attend, il faut partir.
Adieu !

gandalf

Tu t’en vas ?

blanka

(Ramasse la couronne de chêne tombée et la dispose autour du casque de Gandalf.)

Garde la couronne,
Ce que je t’ai offert dans mes rêves
Maintenant éveillée je te le donne.

gandalf

Adiea !

(Il sort rapidement du côté droit.)