Page:Ibsen - Catilina, trad. Colleville et Zepelin.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
CATILINA

Mais toi, mon cher Curius, que j’ai chéri
Dès l’enfance, il ne faut point
Que tu sois exposé au danger.
Promets-moi de demeurer à Rome,
Et si, ce qui est encore possible, je commence
L’attaque d’une autre façon,
Ne nous viens pas en aide, promets-le,
Avant que le succès commence
A couronner notre tentative.

CURIUS, ému.

Ami paternel ! quelles précautions pour moi !

CATILINA

Tu le promets ? Séparons-nous ici,
Attends-moi seulement un instant,
Je vais revenir.

(Il entre dans la maison.)

CURIUS, le suivant du regard.

Il m’aime, comme autrefois…
Il ignore tout.
(Lentulus et d’autres conspirateurs arrivent du côté droit.)