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CATILINA
CATILINA, se parlant à lui-même.

« Tu succomberas par ta propre main,
« Mais c’est un autre qui te donnera la mort. »
Telles furent les paroles de l’ombre…
Maintenant que j’ai succombé, quoique aucune main
Ne m’ait touché, qui saura résoudre l’énigme ?

FURIA

Je te salue, après la défaite, Catilina !

CATILINA

Qui es-tu ?

FURIA

Je suis l’ombre d’une ombre.

CATILINA

Toi, Furia, tu me salues !

FURIA

Sois le bienvenu dans notre demeure commune !
Tous les deux, spectres maintenant, nous pouvons aller ensemble
Chercher la barque à Caron. Mais d’abord
Accepte cette couronne glorieuse !

(Elle cueille des fleurs et, pendant les répliques suivantes, elle en tresse une couronne)