Page:Ibsen - La Dame de la Mer, traduction Prozor.djvu/234

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de vos hésitations, cela ne m’effraie pas. Si votre cœur n’est pas encore entièrement à moi, je saurai le gagner. Oh, Bolette ! Je vous porterai sur les bras !

Bolette

Et je vais connaître le monde ! Vivre la vie. Vous me l’avez promis.

Arnholm

Je tiendrai ma promesse.

Bolette

Et je pourrai étudier tout ce qui m’intéresse.

Arnholm

Je serai votre professeur, comme jadis, Bolette. Souvenez-vous de votre dernière année d’études.

Bolette, doucement, plongée dans ses réflexions.

Dire que je me sentirai libre, — que le monde s’ouvrira devant moi. Et pas de souci du lendemain. Je n’aurai pas à songer à cette maudite question de pain.

Arnholm

Non, vous n’aurez pas à y songer, je vous assure. Et cela vaut aussi quelque chose, n’est-ce pas, Bolette ?