hedwige. — Vraiment ? Et qu’est-ce qu’on me donne ?
hialmar. — Lis toi-même.
hialmar, à demi-voix, les poings crispés. — Ces yeux, oh ces yeux ! Et puis cette lettre !
hedwige, s’interrompant. — Il me semble que c’est pour grand-père, tout ça.
hialmar, lui prenant la lettre des mains. — Écoute, Gina, y comprends-tu quelque chose ?
gina. — Puisque je ne sais rien de rien. Dis-moi ce que c’est.
hialmar. — M. Werlé écrit à Hedwige que son vieux grand-père n’a plus besoin de se fatiguer à faire de la copie, qu’il n’a qu’à passer aux bureaux pour toucher cent couronnes par mois.
grégoire. — Tiens, tiens !
hedwige. — Cent couronnes, maman ! J’ai bien vu qu’il y avait cela.
gina. — C’est bien heureux pour grand-père.
hialmar. — Cent couronnes, aussi longtemps qu’il en aura besoin, ce qui veut dire, bien entendu, tant qu’il vivra.
gina. — Le voilà pourvu, le pauvre vieux.
hialmar. — Et la suite, tu n’auras pas lu la suite, Hedwige ? Après cela, cette donation passera sur toi.
hedwige. — Sur moi ! Tout ça !