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Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/25

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volonté, on arrive à faire énormément, en trois heures.

le monsieur gras. — Oui, mais après cela, mon cher chambellan, après cela…

un troisième monsieur. — Je vois qu’on compte servir le moka et le marasquin dans la salle de musique.

le monsieur gras. — À la bonne heure ! Mme Sœrby va peut-être nous jouer quelque chose.

le monsieur chauve, à demi-voix. — On ne sait jamais ce qu’elle peut nous jouer, Mme Sœrby.

le monsieur gras. — En tout cas, ce ne sera pas un mauvais tour : Berthe ne lâche pas ses vieux amis.

(Ils sortent en riant par la porte du fond.)

werlé, à demi-voix, d’un air soucieux. — Je ne crois pas qu’on l’ait remarqué. N’est-ce pas, Grégoire ?

grégoire, le regardant, étonné. — Quoi ?

werlé. — Alors tu ne l’as pas remarqué non plus ?

grégoire. — Remarqué quoi ?

werlé. — Nous étions treize à table.

grégoire. — Vraiment ? nous étions treize ?

werlé, jetant un regard sur Hialmar Ekdal. — Nous sommes toujours douze. Aux convives qui se trouvent dans la chambre.) Veuillez passer, messieurs.

(Tous sortent par la porte du fond, sauf Hialmar et Grégoire.)