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Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/7

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tion de jouer la version de MM. Ephraïm et Lindenland, version faite sur la traduction allemande, alors que celle de M. Prozor était faite directement sur le texte norwégien.

M. Ibsen, suivant des lettres que nous avons lues, répondit à M. Antoine qu’il désirait voir jouer la traduction de M. Prozor et non une autre. M. Antoine qui, publiquement, affirme que le caractère d’entreprise privée du Théâtre libre l’autorise à jouer ce qu’il lui plaît, maintînt ses prétentions et amena le poète scandinave à lui écrire une lettre d’acquiescement forcé que le directeur du Théâtre libre traduit ainsi :

Monsieur le directeur,

Je vous prie par la présente d’agréer mon remerciement le plus obligé pour votre lettre amicale et en même temps je m’empresse d’y répondre très brièvement.

Puisque donc, ainsi qu’il ressort de votre lettre, vous désirez, pour la représentation imminente du Théâtre libre, donner la traduction de MM. Armand Ephraïm et Th. Lindenland, je vous donne, par la présente, l’acquiescement et l’autorisation que vous demandez pour votre projet.

Avec l’expression de ma reconnaissance immuable pour l’infatigable activité avec laquelle vous poussez