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Page:Ibsen - Les Revenants, La Maison de poupée, trad. Prozor, 1892.djvu/162

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THÉATRE

le pasteur. — Non, non, voilà ce que je ne pourrai pas accepter, bien certainement.

engstrand. — Et pourtant cela sera. J’en sais un, moi, qui, une fois déjà, a pris sur lui la faute d’autrui.

le pasteur. — Jacques ! (Il lui serre la main.) Vous êtes un homme rare. Allons ! On fera le nécessaire pour votre asile, vous pouvez y compter.

engstrand. il veut remercier, mais sa voix est étouffée par l’émotion.

le pasteur, mettant son sac de voyage en bandoulière. — Et maintenant, en avant ! Nous partons ensemble, nous deux.

engstrand, bas à Régine, qui se tient près de la porte de la salle à manger. — Viens avec moi, fillette ; tu seras comme un coq en pâte.

régine, hochant la tête. — Merci !

(Elle passe dans le vestibule et tend au pasteur sa valise.)

le pasteur. — Adieu, madame Alving ! Et puisse l’esprit d’ordre et de régularité pénétrer bientôt dans cette demeure.

madame alving. — Adieu, Manders !

(Elle gagne le jardin d’hiver, en voyant Oswald entrer par la porte de dehors.)

engstrand, secondé par Régine, aide le pasteur à mettre son pardessus. — Adieu, mon enfant, et