des dispositions à prendre… (Avec un malin sourire.) Et cela était vrai. (Il tire une petite boîte de la poche intérieure de son veston.) Mère, tu vois cela ?
madame alving. — Qu’est-ce que c’est ?
oswald. — Des poudres de morphine.
madame alving, le regardant avec épouvante. — Oswald… mon enfant ?
oswald. — J’ai réussi à recueillir douze paquets.
madame alving, essayant de saisir la boîte. — Donne-moi cette boîte, Oswald !
oswald. — Pas encore, mère.
madame alving. — Je ne survivrai pas à ce coup
oswald. — On peut y survivre. Si j’avais Régine ici, je lui dirais ma résolution… et je réclamerais d’elle ce dernier secours. Elle, j’en suis sûr, ne me refuserait pas son aide.
madame alving. — Jamais !
oswald. — Si l’accès m’avait pris en sa présence et qu’elle m’eût vu étendu, plus faible qu’un petit enfant, impotent, misérable, sans espoir… sans salut possible…
madame alving. — Jamais Régine n’aurait consenti…
oswald. — Régine n’aurait pas hésité longtemps. Régine avait le cœur si adorablement léger. Et elle se serait bien vite lassée de soigner un malade comme moi.