Page:Ibsen - Les Revenants, La Maison de poupée, trad. Prozor, 1892.djvu/45

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NOTICE
SUR LES REVENANTS




Cette pièce est certainement celle qui a le plus contribué à faire connaître le nom d’Ibsen hors des limites de la Scandinavie. Son audace ne suffit pas à expliquer ce succès. De nos jours les audacieux ne sont pas rares et plus d’un essaie d’ouvrir la porte de la popularité à coups de scandales littéraires. On peut hardiment affirmer que le poète norvégien est aussi éloigné d’un calcul de ce genre que l’est, en France, un grand écrivain dont la critique allemande prononce le nom à côté de celui d’Ibsen : je parle de M. Émile Zola, sous les auspices de qui, une vaillante initiative particulière et bientôt soumettre au jugement du public parisien cette œuvre qui semble, à première vue, on ne peut plus étrangère à ses habitudes, si ce n’est à sa nature.

Je n’ai pas la mission de porter un jugement critique sur le génie d’Ibsen. Une plume plus autorisée que la mienne vient de s’en acquitter. Je ne veux pas non plus, pour le moment du moins, entrer dans des détails sur l’homme lui-même, sur sa vie et sur ses luttes. Je préfère attendre pour cela que le nom d’Henrik Ibsen soit plus connu en France et continuer à réunir pendant ce temps, au sujet du solitaire de