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L’UNION DES JEUNES

Monsen, je vais te parler franchement, il y a eu un moment où j’étais incertain. Grâce à Dieu cela est passé, je vois maintenant clairement ce que je veux et quel chemin je dois suivre.

bastian. — Voici ma main, je parlerai pour toi. Remets t’en à moi, mais Ragna ne fait que ce que veut mon père.

stensgard. — C’est justement de ton père que je voulais te parler.

bastian. — Chut ! Voici Madame Rundholmen ! Parle en ma faveur, fais de ton mieux, le reste me regarde.

(Il sort et Madame Rundholmen entre.)

Scène VII

STENSGARD, Mme RUNDHOLMEN

madame rundholmen. — Hé bien, ça va comme sur des roulettes, monsieur l’avocat. Tout le monde vote pour vous.

stensgard. — C’est, en effet, remarquable.

madame rundholmen. — Oui, Dieu sait ce que Monsen en dira !

stensgard. — Madame Rundholmen, je vous en prie, un mot.

madame rundholmen. — Quoi donc ? Quoi donc ?

stensgard. — Voulez-vous m’écouter ?

madame rundholmen. — Jésus ! Bien sûr ! Volontiers !