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LES SOUTIENS DE LA SOCIÉTÉ


Scène XV

Mlle LONA, M. BERNICK, M. RUMMEL, M. WIEGELAND.
(Rummel et Wiegeland arrivent par la droite.)

RUMMEL. — Bonjour, bonjour, cher Bernick. Viens avec nous au cercle du Commerce ; tu sais que nous avons une réunion pour l’affaire des chemins de fer.

BERNICK. — Je ne puis ; c’est impossible !

WIEGELAND. — Il est absolument nécessaire que vous veniez, monsieur le consul.

RUMMEL. — C’est nécessaire, Bernick. Il y a là des gens qui nous sont hostiles. Le journaliste Hammer et quelques autres sont partisans d’une ligne sur la côte et prétendent que le nouveau projet favorise surtout certains intérêts privés.

BERNICK. — Dites-leur…

WIEGELAND. — Tout ce que nous leur dirons ne nous avancera à rien, monsieur le consul.

RUMMEL. — Non, non, il faut que tu viennes. Personne n’osera élever un tel soupçon contre toi.

LONA. — En effet.

BERNICK. — Mais je ne puis pas, vous dis-je, je suis indisposé, attendez au moins que… je me remette.