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Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/118

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ACTE II
LES OISEAUX

Courbe, le voici par terre ! Prends-le ! Prends-le !

(Cloches et chant de cantiques au loin.)

LE COURBE (s’évanouissant dans un souffle)

Trop fort ! Il y avait des femmes derrière lui.



(Lever de soleil. Devant une hutte, sur la prairie alpestre d’Aase. La porte est fermée, le site désert et silencieux.)

(Au pied de la hutte, Peer est étendu et dort.)

PEER GYNT (se réveille et promène autour de lui des regards lourds et fatigués. Crachant)

Je donnerais beaucoup pour un hareng saur ! (Il crache de nouveau, puis aperçoit Helga qui s’avance portant un panier à provisions.) Tiens, c’est toi ; petite ? Que fais-tu ici ?

HELGA

C’est Solveig qui…

PEER GYNT (se levant d’un bond)

Où est elle ?

HELGA

Derrière la hutte.

SOLVEIG (cachée par la hutte)

Si tu t’approches, je m’enfuis.

PEER GYNT (s’arrêtant)

As-tu peur que je t’enlève ?

SOLVEIG

N’as-tu pas honte de parler ainsi ?