Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
100
PEER GYNT
PEER GYNT

Quoi ! ce gamin dégingandé !

LA FEMME

Il a poussé vite, c’est vrai !

PEER GYNT

En vérité, vieille carcasse, tu voudrais te faire passer pour… ?

LA FEMME

Écoute donc, Peer Gynt ! Tu es grossier comme un porc. (Pleurant.) Est-ce ma faute, à moi, si je ne suis plus aussi belle que le jour où tu m’entraînais dans les bois ? Quand j’accouchai, en automne, j’ai eu le diable pour m’aider. Il n’est pas étonnant que je sois devenue laide, après ça. Mais tu as un moyen de me revoir plus jolie que jamais. Chasse cette fille qui est chez toi, montre-lui la porte, bannis-la de ta présence et de ta pensée, et tu verras, mon chéri, je ne serai plus une vieille carcasse !

PEER GYNT

Va-t’en, maudite sorcière !

LA FEMME

Tu attendras un peu !

PEER GYNT

Je te casserai la gueule.