J’attendrai.
(Peer Gynt s’en va par le chemin qui mène à travers bois. Solveig reste debout, sur le seuil.)
(Chez Aase, le soir. Des bûches brûlent dans la cheminée, éclairant la chambre. Le chat est pelotonné sur une chaise au pied du lit.) (Aase, alitée, promène anxieusement les mains sur la couverture.)
Ah ! mon Dieu, il ne vient pas. Que c’est long, que c’est long d’attendre. J’ai tant de choses à lui dire et personne à envoyer. Et le temps presse. Je suis si inquiète ! Qui pouvait prévoir ça ? Aase, si tu l’avais su, tu aurais été moins sévère pour ton fils !
Bonsoir !
Dieu soit loué ! Enfin, tu es là, mon gars chéri ! Mais comment as-tu osé venir ? Ici ta vie est en danger.
Eh ! peu importe la vie. Il fallait que je vinsse, et je suis venu.
Kari en sera pour sa courte honte, et je pourrai partir en paix.