Aller au contenu

Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
108
PEER GYNT

pas. Dis donc, Peer, tu dois connaître un remède pour la guérir.

PEER GYNT

Et le forgeron ? Que fait-il ?

AASE

Laisse donc là ce sale forgeron. Demande-moi plutôt le nom de la fillette…

PEER GYNT

Non, non, parlons de choses et d’autres, à l’aventure, sans nous agiter ni nous faire de mauvais sang. As-tu soif ? Comme ton lit est court ! Laisse voir ! Tiens ! n’est-ce pas mon vieux lit d’enfant ? Te souviens-tu du temps où tu t’asseyais à mon chevet, le soir ? Après m’avoir couché sous ma couverture, tu me chantais une quantité de vieilles chansons.

AASE

Tu t’en souviens donc ? Et quand ton père partait pour une de ses longues campagnes, nous jouions le soir au traîneau. La couverture représentait la capote, le plancher un fjaell couvert de neige.

PEER GYNT

Et l’attelage, mère ? C’est encore là ce qu’il y avait de plus beau.