Baissez votre front dévoilé !
Son œil de flamme est doux comme une étoile ;
Mais nul mortel ne put jamais
En supporter les rayons enflammés.
Par le désert aride,
Il vient et tout s’épanouit,
Lorsque sa robe d’or reluit ;
Il tourne bride :
Le jour s’éteint, et, dans la nuit,
Le simoun se lève, torride,
Sur le désert aride.
De la Kaaba vide
Il ne reste plus rien,
Car c’est à nous qu’il vient.
Flûtes, chantez vos airs de fête,
En l’honneur du divin Prophète !
(Les jeunes filles dansent sur un air joué en sourdine.)
Il est écrit : « Nul n’est prophète en son pays », et c’est bien vrai. Comme je me plais mieux ici qu’au milieu des armateurs de Charlestown ! Il y avait, là-bas, quelque chose qui sonnait faux, quelque chose d’étranger à ma nature, d’obscur au fond. Je m’y suis toujours senti dépaysé, étranger à mon métier. Aussi qu’allais-je faire dans cette galère ? Pourquoi m’entêter dans cette fourmilière ?