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Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/273

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PEER GYNT

chemin. Je suis en train d’écrire une farce à la fois profonde et folle. Titre : Sic transit gloria mundi.

(Il reprend sa route en courant. Le vieux de Dovre lui crie des paroles qui se perdent.)



(Un carrefour.)

PEER GYNT

Eh bien, Peer ! tu n’as encore jamais été où tu en es ! Ce Contente-toi t’a donné le coup de grâce. Ta barque fait eau de toutes parts. Il faut t’accrocher à une épave. Tout plutôt que d’être confondu avec d’autres débris !

LE FONDEUR (l’arrêtant au carrefour)

Eh bien, Peer Gynt ! Où est ton certificat ?

PEER GYNT

Suis-je déjà au carrefour ? C’est aller vite !

LE FONDEUR

Je lis sur ton visage comme dans un livre. Je sais ce que ça veut dire.

PEER GYNT

Vois-tu, l’affaire est un peu embrouillée. Je renonce à être moi-même. La preuve pourrait être difficile à établir. J’abandonne ce côté de la question. Mais tout à l’heure, en cheminant dans cette solitude, j’ai senti un poids sur ma conscience.