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Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/79

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ACTE II

(Un étroit sentier de montagne. Heure très matinale.)

(Peer Gynt marche rapidement, l’air maussade. Ingrid, à demi vêtue de son costume de mariée, cherche à le retenir.)

PEER GYNT

Laisse-moi ! Va-t’en !

INGRID (pleurant)

Après ce qui s’est passé ? Où irais-je ?

PEER GYNT

Où tu voudras ! Ça m’est égal.

INGRID (se tordant les mains)

Ah ! mon Dieu ! le traître ! le traître !

PEER GYNT

À quoi bon nous dire des sottises ? Chacun est libre d’aller son chemin.

INGRID

Non, non ! Nous sommes liés par un crime !

PEER GYNT

Le diable soit de tous les souvenirs ! Le diable soit de toutes les femmes…, excepté une !