C’est vrai, mais vous m’avez dit vous-même où cela vous avait mené. Le journal a failli péricliter.
Oui, cette fois-là nous avons du rengainer, c’est juste. Nous courions le risque de voir toute l’entreprise balnéaire échouer si ses hommes venaient à tomber. Mais aujourd’hui qu’elle est en pleine floraison, nous pouvons enfin nous passer de ces hauts et puissants seigneurs.
Oui, nous pouvons nous en passer. N’empêche que nous leur devions une grande reconnaissance.
On la leur témoignera avec tous les honneurs qui leur sont dus. Mais un journaliste à tendances populaires comme moi ne peut laisser échapper une si belle occasion. Il faut saper la vieille légende de l’infaillibilité des hommes qui nous dirigent. Comme toute autre superstition, celle-ci doit être détruite jusque dans ses racines.