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Page:Ibsen - Un ennemi du peuple, trad. Prozor, 1905.djvu/131

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développer les facultés, les notions, le sentiment de sa dignité…

LE Dr STOCKMANN

Cela va sans dire…

HOVSTAD

Oui, et il me semble qu’un journaliste ne saurait, sans assumer une lourde responsabilité, laisser échapper une occasion propice d’émanciper la masse des humbles, des opprimés. Je sais bien que, parmi les gros bonnets, je passerai pour un agitateur, ou pire que cela. Mais qu’on dise ce qu’on voudra pourvu que ma conscience n’ait rien à se reprocher.

LE Dr STOCKMANN

C’est parfait, parfait, mon cher monsieur Hovstad. Et pourtant, du diable si… ! (On frappe à la porte.) Entrez !

(Dans la porte du vestibule on voit

apparaître l’imprimeur Aslaksen. Il est pauvrement, mais proprement vêtu de noir. Cravate blanche un peu chiffonnée. Dans

sa main gantée, un chapeau à crêpe.)
ASLAKSEN, avec une révérence

Excusez-moi, monsieur le docteur, si je prends la liberté…