Hem, cela dépend…
Vous êtes toujours si diantrement timoré Aslaksen.
Timoré ? Oui, quand il s’agit des gros bonnets de chez nous, je suis timoré, monsieur Billing. C’est que, je vais vous dire : l’expérience m’a enseigné bien des choses. Mais mettez-moi à la grande politique et vous verrez si j’ai peur, fût-ce du gouvernement lui-même.
Non, non, je le sais bien. Mais c’est-là, précisément, ce qu’il y a en vous de contradictoire.
Je suis un homme consciencieux, voilà tout : celui qui attaque le gouvernement ne fait, du moins, aucun tort à la société. Ces gens-là, voyez-vous, ne se soucient pas de nos attaques. On ne les déloge pas d’où ils sont, tandis que nos autorités locales, on peut les renverser et alors il peut en venir d’autres qui ne s’entendent pas aux affaires. Et il peut en résulter un tort