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LE CHÊNE


À Eugène Le Mouël


Le tronc en est creusé par l’âge et par les vers,
Et, parmi les buissons et les ronces voisines,
Il engendre, dans ses malfaisantes gésines,
L’ortie, et la cigüe et les champignons verts.

Et c’est là dans les trous profonds de ses racines,
— Lorsque les lourds midis ruissellent au travers
De l’enchevêtrement des fourrés entr’ouverts, —
Que s’accouplent, en paix, les guivres assassines…