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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/124

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BRASSÉE DE FAITS

C’est qu’à ses yeux, l’amour du Fouet que professaient ces deux êtres était un titre au-delà suffisant pour qu’il les aidât à trouver le bonheur dans leur étroite conjonction.

Mais, était-il bien nécessaire de dire tout cela à nos lecteurs qui, n’est-ce pas, l’avaient soupçonné ? À qui Monsieur Léon pourrait-il les intéresser, et s’intéresser personnellement, sinon à des flagellants sortant de la banalité, et aurait-il réuni des deux-là s’il n’avait conjecturé qu’une correspondance parfaite de goûts nettement opposés les accouplerait à merveille ?

Hâtons-nous donc de couper court à ce préambule combien superflu et de leur donner tour à tour la parole. Ce sera, si vous le voulez-bien, dans l’ordre où ils auraient signé, l’un après l’autre, sur le registre de la mairie, si leur mariage avait été dûment légalisé, ainsi qu’il le mériterait. D’ailleurs, dans ce ménage original, c’est le mari qui, contrairement à l’habitude, possède la langue la mieux pendue.

Un mot encore, un mot seulement, pour tracer de l’épouse et de l’époux, en quelques lignes, un signalement digne par son laconisme de figurer sur leur passeport.

D’abord, le monsieur, le mari. C’est Camille, une petite blonde, svelte sans maigreur, d’âge idéal, vingt-cinq ans, et dansant à ravir.

La dame, l’épouse, c’est Albertine. Grande et brune, et de même âge. La tête de plus, presque, que son mari. Signe particulier : ne lui cède en rien comme danseuse, mais le surpasse encore comme callipyge.