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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/211

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CES MESSIEURS

trempait toute la journée, sa grande main où il ne devait pas y avoir de graisse sous la peau, mais rien que du muscle et de l’os, quand elle vous l’appliquait bien en plein sur vos fesses, vous savez, ça vous aurait dégoûté de la fessée si vous aviez en le vice d’aimer la recevoir, vice qu’ont bien des gosses, garçons ou filles.

Moi, je ne l’avais pas.

Moi, si je ne l’aimais pas pour mon compte, la fessée, ça ne m’empêchait pas de me plaire à celles qu’elle donnait devant moi à d’autres. Même à Clémence que j’aimais le mieux de toutes, pourtant. Non, je reconnais que j’éprouvais quelque chose. Dame ! les fesses jolies, la fessée réussie, et les quinze, les seize ans que j’avais et où je commençais à me sentir, dites, c’était assez pour que j’aie du plaisir. J’en avais, je ne le cache pas. Je n’arrêtais pas de vibrer, comme vous dites. À la fin, oui, arrivait ce que vous dites. C’est le contraire qui eût été étonnant.

Comment ? vous demandez si j’y repensais, dans mon lit, ensuite ? Vous êtes drôle ! à qui ça n’aurait-il pas donné des idées ? Je comprends bien ce que vous voulez dire, allez !

Aussi, voici ma réponse :

Comme à seize ans, j’avais ma fleur d’oranger, pas d’amoureux assez attitré encore pour me calmer, fallait bien que j’y arrive toute seule. Qu’est-ce que vous auriez fait à ma place, vous, malin ?

Pour en revenir à mon histoire, car c’est vous qui me