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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/215

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CES MESSIEURS

Et les grands, eux, en pincent pour les petites femmes, des gosses auprès d’eux.

Ça tombait bien. Moi, j’aimais mieux que ce soit Désiré qui me fesse. Il claquait moins sec. Et puis, sans vous peloter positivement, il vous maniait un peu les fesses avant. Ça prépare bien et on prend bien mieux la fessée. Mais, il n’a fait comme cela qu’au bout de quelque temps.

On avait fini par s’habituer. On se laissait faire. On ne résistait plus. Comme on était sûres d’y passer, valait mieux en prendre son parti.

Et ça ne nous faisait pas de mal, n’est-ce pas ? Il faisait chaud, ça nous réveillait. Moi, il y avait trois ans que je n’en avais pas reçu. Les premières, ça me semblait cuisant. Mais, je m’y étais refaite vite : maintenant, ça allait tout seul.

Au contraire, je me trouvais bien. Je me sentais plus d’attaque pour le boulot, c’est positif. Ça me mettait en train, c’est étonnant.

Sûrement que c’est bon la fessée ? Pour tout le monde, je crois, mais pour les femmes, c’est épatant, il n’y a pas de doute. Elles devraient toutes le savoir, pour s’éviter des malaises. Une bonne fessée, c’est ce qu’il faut aussi pour chasser les idées d’ennui qu’on peut avoir. Moi, quand je n’en ai pas reçue de la journée, je m’en fais donner une en rentrant par Flore. Tout de suite après, c’est épatant, je n’ai plus le cafard.

Bientôt, ça m’aurait manqué, qu’ils ne nous fessent