Aller au contenu

Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
17
LE COUP DE FOUDRE

sont indispensables aux petites filles, car elle prêchait d’exemple, et elle possédait d’ailleurs une grâce toute particulière à les administrer à la fillette.

À tel point que, dès les premiers jours où elle fit assister à une scène de ce genre mademoiselle Raymonde, celle-ci s’enthousiasma devant l’harmonieux groupe formé par Renée et sa jeune maman. De la délicieuse enfant grouillaient nues les cuisses grassouillettes et les fesses adorablement dodues. Émergeant, blanches, lactées, du blanc entourage de la chemise levée et de la petite culotte abaissée, les exquises petites fesses apparaissaient fraîches à voir, telles un bouquet de fleurs d’oranger bordé de sa collerette de papier.

Le spectacle était nouveau pour Raymonde. La correction d’abord des plus légères, puis assez forte, s’endurait sans peine jusqu’au bout. Et même avec le sourire, à la fin encore. Les claques, bénignes ou vives, tombaient en pluie d’un main sans doute trop potelée pour être cruelle quand elle y prenait garde, et les rondeurs agiles de la petite Renée semblaient n’avoir rougi que de plaisir en se trémoussant aussi gaiement. Bien que l’aveu puisse surprendre, pour la première fois de sa vie elle voyait administrer un fessée à un être humain autre qu’un bébé. Oui, jusque-là, Raymonde n’avait vu fouetter à nu que des tout petits et si ces exécutions, observées soit au square Saint-Pierre, soit chez des parents ou des amis de sa famille, ne manquaient pas totalement pour elle d’agrément, le piquant faisait quand même défaut à ces exhibitions par trop pué-